Une employée de la CGT a essayé de se suicider au siège du syndicat

C’est une travailleuse de la CGT qui a absorbé des médicaments sur son lieu de travail, cette semaine. Elle reproche ses collègues et ses supérieures hiérarchiques de la harcelé moralement.

Employée à la CGT, une travailleur qui déclare être victime de harcèlement a tenté de se suicidé lundi 16 novembre au sein du siège du syndicat à Montreuil (Seine-Saint-Denis). D’après un certificat médical rédigé mardi par les urgences du Centre hospitalier intercommunal André-Grégoire à Montreuil, saisi par l’AFP, la salariée de 53 ans a été suivie après une « tentative de suicide par absorption médicamenteuse volontaire sur son lieu de travail dans un situation de peine au travail ». Elle a reçu un arrêt de travail de 13 jours.

Les faits que la concernée a avancée sont confirmés par Colette Duynslaeger, administratrice du syndicat, soulignant qu’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire devait être organisé incessamment sur le sujet. « Nous sommes très offusqués et bouleversés à la CGT. C’est une personne très délicate qui bénéficiait d’un suivi toutes les semaines par la médecine du travail », a poursuivie Colette Duynslaeger, tout en disant que les jours de cette employée « ne sont pas en danger ».

Un cas de harcèlement moral

Avant de commettre son forfait, celle-ci avait envoyé un mail d’adieu à son mari et à une dizaine de dirigeants de la CGT, parmi lesquels, figurent trois membres du bureau confédéral. Celle-ci a décrit la façon dont elle subit le harcèlement moral de trois collègues et supérieurs « depuis 2008″. Elle les reproche de vouloir la' »chasser » au profit d’une « copine ».